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Les débuts
Le projet de la revue le Corps du texte émane de deux ex-étudiants, Sandrine Martin, en troisème année aux Arts-Décoratifs de Paris, et Xavier Gélard, en D.E.A de philosophie à l'Université de Paris X - Nanterre. Tous deux intéressés par la littérature, sous quelque forme qu'elle se présente, leur intention était de rencontrer d'autres écrivains, étudiants ou non, et de permettre collaborations et influences, à travers la réalisation de cette revue.
Le projet est d'abord inspiré de journaux tels que Cabaret Voltaire,
Dada, la Révolution surréaliste ou les
Lèvres nues. D'eux, le Corps du texte garde la profusion
des écrits, et la volonté de leur conférer une force
brute en évitant de les commenter ; linfluence des journaux
muraux, les dazibaos, aura été également déterminante,
notamment pour le choix de la forme. Loin pourtant de refléter
un groupe ou une tendance qui existât préalablement à
sa création, la revue s'est proposée de réunir en
un seul corps des auteurs qui ne s'étaient jamais rencontrés,
ou n'avaient jamais participé à une expérience de
création collective.
Le Corps du texte s'est ainsi proposé dès ses débuts
d'être l'un des miroirs et viviers de la création littéraire
contemporaine, non seulement en permettant à divers jeunes auteurs
de se faire connaître du public, mais aussi en privilégiant
l'échange et en permettant les exercices collectifs. Il tente d'éviter
ainsi aux auteurs de se retrouver seuls face à leur écriture,
et de bénéficier de l'influence d'autrui, dans leurs recherches
comme dans leurs culture. La première décision des deux
membres créateurs fut donc de contacter d'autres écrivains
soucieux de participer au projet par le biais daffiches. Des étudiants d'origine diverses (mathématiques,
philosophie, théâtre, lettres modernes ou classiques, communication)
mais aussi des personnes impliquées dans la vie active (professeurs,
responsable d'un atelier d'écriture) se retrouvèrent ainsi
impliquées rapidement dans la création d'un numéro 0, et y
apportèrent leur soutien, leur temps, ou leur enthousiasme.
Depuis, deux numéros ont été imprimés, et un troisième est en
cours de réalisation.
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