Martin Préaud

Portrait par Otto de moi-même

Martin est un artiste polymorphe et profondément païen qui mélange non sans une certaine allégresse l’écriture divinatoire, la coloration de papiers avec visages et le jeu nu sur des planches moisies face à des spectateurs le plus souvent absents, inconscients, indifférents ou recrutés dans son proche entourage et par conséquent non lucratifs. C’est un être gratuit, il vous donnerait ses orteils si les lois de la nature n’étaient aussi inflexibles.
Je l’ai rencontré pour la première fois, enivré dans un sous-sol parisien, dansant en tenue légère sur une marmite remplie de bouts de cartons représentant l’intégralité des ingrédients d’un pot-au-feu cannibale : il n’ a jamais vraiment apprécié sa grand-tante Raoul. Les premiers mots sortis de sa bouche à mon intention étaient si peu vraisemblables que je n’en ai pas gardé le moindre souvenir. Il se trouve assez sympathique.
Il avoue facilement son attirance pour les terres lointaines et solitaires mais il n’est pas nécessaire de gratter trop profondément pour s’apercevoir qu’il jouirait aussi bien dans le silence de l’Australie reculée que dans l’entourage d’un Caligula, trônant dans une nouvelle Rome dont l’emplacement vous revient comme seul et unique choix, cher lecteur.


Réponse de la bergère : Mon cher Otto, c’est trop, n’en jette plus. J’ajouterai tout de même que, si but il y a à mes tentatives écritoires, c’est de parvenir, un jour, à écrire comme d’autres rêvent (je préfère cela à rêver à ce que je pourrai , peut-être, écrire). Quant à ma grand-tante Raoul, elle est tout bonnement merveilleuse accompagnée de petits oignons.

 

D'où l'importance des voyages

 

Les écrivains du Corps du texte

 "Youpi !"

{retour à la présentation de l'association}