J’ai commencé à écrire le jour où j’ai vu entre deux immenses barres HLM une petite maison blanche aux volets rouges. Quelque part vers le Plessy-Robinson. Je n’en ai eu qu’une vision fugitive, j’étais en bus, mais cela m’a paru tellement incongru que j’ai décidé qu’un mystère extraordinaire devait se cacher derrière ces volets rouges.
En rentrant chez moi, j’ai ouvert mon premier carnet et sur la première page j’ai écrit le dialogue imaginaire des habitants imaginaires de cette maison anormalement réelle.
Je n’ai pas cessé d’écrire depuis : je ne sais toujours pas ce qu’il y avait derrière ce mur blanc aux yeux rouges. Mais je continue à me poser la question : une telle maison a-t-elle seulement jamais existé ?

Mon ambition littéraire : parvenir à une écriture onirique, non pas une écriture de rêve mais écrire comme on rêve.
Mon plan B : vivre parmi les sauvages au fin fond d’un pays incongru.
 

Portrait de Martin Préaud

 

Les écrivains du Corps du texte

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